Pour 2023, ce sera à nouveau moins de moyens pour remédier aux difficultés scolaires !

La perspective de nouvelles suppressions d’emplois, qui fait suite à celles des années précédentes, va encore  dégrader des conditions d’exercice des personnels et les conditions d’apprentissage des élèves. Nous dénonçons avec force cette gestion comptable de l’éducation nationale qui aboutit à la dégradation continuelle des conditions d’enseignement et d’exercice des personnels.

Dans le premier degré

Au niveau national,

Ceux sont bien 1117 emplois qui seront supprimés à la rentrée 2023.

450 seront « compensés » par la bascule de 900 emplois stagiaires mi-temps (PEST) en temps plein (STGF) et donc par la dégradation des conditions d’entrée dans le métier de nos collègues.

Au niveau de l’académie de Lille,

la saignée sera une des plus importantes  150 postes en moins !

Les créations des dernières années n’avaient déjà pas suffit à assurer dans de bonnes conditions l’ensemble des priorités politiques affichées, l’intensification du travail s’est poursuivie. 

Une baisse importante, pourtant notre dotation est dans la moyenne des autres académies malgré un contexte social très négatif …

 

Dans le second degré,

Au niveau national,

Conformément au projet de loi de finances 481 emplois seront supprimés à la rentrée. Ils sont justifiés par la baisse des effectifs élèves de 840 !

Cette année, il ne sera pas possible de faire la bascule des emplois stagiaires mi-temps (PEST) en temps plein (STGF). Cette action avait rendu invisible les suppressions d’ETP au détriment des conditions de travail des stagiaires.

Il semble donc difficile dans ces conditions de parvenir à mettre en place les priorités retenues par le ministère, en particulier :

• le financement d’une heure et demie de mathématiques (obligatoire) pour tous les élèves de première générale qui n’auront pas choisi la spécialité mathématiques ;
• le développement des dispositifs de scolarisation des élèves en situation de handicap ;

Au niveau de l’académie de Lille,

Ici aussi notre académie sera une des plus impactées 160 postes en moins ! 

Pourtant il y a énormément d’établissements en éducation prioritaire, ce qui est le reflet de conditions sociales difficiles et joue sur le nombre d’élèves par division …
Comparons ce qui est comparable …

Dans les services administratifs,

Le nombre d’emploi est stable au niveau national mais il est procédé à des redéploiement aux niveau des académies. L’académie de Lille perd 6 ETP

Nous rappelons que la charge de travail est déjà forte, souvent à la limite du supportable, au point que les risques psychosociaux sont élevés. 

Dans les filières médicales, sociales et de santé,

les besoins d’accompagnement et de suivi des élèves sont importants et les schémas d’emplois des années passées tout comme la difficulté à pourvoir les postes alimentent une perte de sens du travail.

Notre système éducatif est fragile, il souffre de sous-administration chronique.

Les personnels s’épuisent du fait de l’intensification progressive mais bien réelle de leur travail, de la perte de sens, du sentiment d’être contraints de mal faire le travail.