Dégradation des conditions de travail des professeurs des écoles : à quand la reconnaissance et la confiance ?

Communiqué de presse n° 34 du 25 janvier 2016

professeurs des écolesLes représentants Sgen-CFDT des écoles, réunis à Paris les 20 et 21 janvier 2016, ont débattu de leurs problématiques professionnelles. Le constat est alarmant. Les agents publics qui exercent dans les écoles subissent une dégradation de leurs conditions de travail, un manque de reconnaissance et de confiance sans précédent. Pour le Sgen-CFDT, il est urgent que le ministère prenne des mesures de nature à améliorer immédiatement et concrètement les conditions de travail et qu’il obtienne enfin les moyens de l’équité de rémunération de tous les enseignants.

En effet, la multiplication des rencontres partenariales, certes nécessaires et les concertations qui en découlent accroissent considérablement le temps de travail. L’inclusion scolaire, objectif que le Sgen-CFDT partage, nécessite une mobilisation de toutes et tous et des modifications profondes de l’organisation des écoles. De surcroit, une hiérarchie trop souvent tournée vers le contrôle au détriment du conseil et de l’accompagnement, génère un stress dans les relations de travail qui nuit grandement à la qualité du service public d’éducation. Par ailleurs, les attentes du public vis-à-vis de l’Ecole sont grandissantes et nécessitent une adaptation permanente de la réponse de l’institution aux sollicitations. Enfin, l’iniquité de rémunération entre les enseignants n’est plus acceptable au regard de la dégradation du pouvoir d’achat des collègues.

Aussi, le Sgen-CFDT demande instamment :

  • que les engagements ministériels d’alignement des régimes indemnitaires de l’ISAE sur l’ISOE soient tenus,
  • que des marges budgétaires soient dégagées afin de permettre la rétribution des travaux complémentaires comme pour tout salarié,
  • que des négociations s’ouvrent afin de déconnecter le temps de face à face classe du temps élève,
  • que de réelles mesures de simplification des procédures administratives et pédagogiques soient mises en place afin de rendre le travail soutenable et efficace,
  • que les professeurs des écoles puissent bénéficier du départ à la retraite dès le lendemain de l’ouverture de leurs droits à l’instar de tous les salariés et agents publics,
  • que les moyens budgétaires soient donnés afin de rembourser les frais de déplacements professionnels des agents.

Pour le volet indemnitaire, le protocole PPCR a été présenté comme le moyen de réaliser l’équité mais aucun calendrier n’est à ce jour précisé par la ministre. Et ce, alors même que le Sgen-CFDT a signé le protocole de 2013 instaurant l’ISAE et obtenu des garanties quant à l’augmentation de cette dernière suite à l’alerte sociale déposée en septembre 2015.
Les agents et le Sgen-CFDT attendent donc des engagements clairs de la ministre et un calendrier précis de discussion qui soit à la hauteur des enjeux.