Le Sgen-CFDT 59/62 a réuni une intersyndicale pour interpeller la rectrice et le Dasen sur différents sujets qui font réagir dans nos salles des maitres : le dispositif pHARe, les évaluations CE2, le plan Laïcité.
Le SNUipp, et le SNE sont signataires avec nous de ces courriers.
Ci-dessous quelques extraits de nos courriers :
Pour le directeur académique
« Le premier point que nous souhaitons évoquer fait suite à votre courrier aux directeurs d’écoles envoyé il y a quelques temps sur la généralisation du dispositif pHARe à toutes les écoles. Au préalable, nous tenons à vous rappeler que nous ne sommes pas opposés à la mise en place de ce dispositif et que nous invitons toujours nos collègues à continuer et/ou amplifier toutes les actions qu’ils jugent utiles pour lutter contre le harcèlement à l’école.
Cependant, nous les inviterons également à ne pas signer la charte d’engagement de l’application pHARe disponible sur EDULINE. En effet, il nous semble qu’avant de s’engager sur les 6 points de cette charte très exigeante, les collègues auraient pour le moins besoin d’explications précises sur le dispositif, d’un accompagnement, voire d’une formation sur le sujet. Il parait en ce sens étonnant, par exemple, qu’il faille signer la charte pour pouvoir accéder au contenu de l’application.
Nous craignons, également, que cette charte puisse engager la responsabilité des signataires en cas de litige avec une famille et sur ce point il serait bon de lever également toute ambiguïté.
En définitive, nous attendons donc sur ce sujet : la mise en place d’une information sur ce nouveau dispositif et la mise en place d’un temps de formation (sur les 18h annuelles de formation). »
Pour la rectrice
« Nos organisations ont l’honneur de solliciter de votre haute bienveillance l’obtention d’informations sur la mise en œuvre des évaluations CE2 dans l’académie de Lille.
En effet, en 2022 avait été évoquée l’idée d’une évaluation expérimentale spécifique pour les CE2 du Nord et du Pas de Calais. Nous n’avons à ce jour, que des informations parcellaires qui soulèvent un certain nombre d’interrogations, notamment sur la mise en œuvre du dispositif.
Tout d’abord, pouvez-vous nous confirmer que ces évaluations seraient passées sur la base du volontariat des professeurs des écoles, et non de celui des IEN ?
Quelles seraient les modalités de passation ? (nature des supports, dates, durée des séquences, modalités de correction et de restitution, exploitation…)
Est-il prévu une prime spécifique dédiée à l’engagement dans ce dispositif ? Ou, dans la négative, de quelle façon le temps passé à la saisie des résultats sera-t-il déduit des heures réglementaires de travail des personnels volontaires ?
Par quel biais les résultats seront-ils communiqués aux personnels engagés afin de permettre une exploitation pédagogique en faveur des élèves ? Ces résultats auront-ils vocation à être transmis aux familles ?
Enfin, quelle est la finalité de cette expérimentation : vient-elle en complément des évaluations nationales ou s’agit-il de mesurer par exemple l’effet du dédoublement des classes en éducation prioritaire ? »
A l’heure où nous rédigeons cet article (le 09/02) la rectrice n’a pas répondu à nos questions. Ses réponses sont d’autant plus attendues par les PE que le Dasen du Nord, lors du GDDE du 2 février, nous a indiqué que ces évaluations se feraient sur la base du volontariat. Affirmation qu’on ne retrouve pas dans le courrier de la rectrice adressée aux écoles !!!
Concernant la formation laïcité, le Dasen du Nord nous a invité a solliciter la rectrice qui pilote cette formation. Cependant, en audience, nous lui avons demandé :
- De la bienveillance pour les collègues qui ne pourraient se rendre disponible aux formations du mercredi après-midi. Il nous a certifié que ce serait le cas. Ne pas hésiter à nous faire remonter les difficultés qui pourraient être les vôtres.
- Que l’information des écoles qui seront en formation l’an prochain leur soit donnée en juin ou septembre de cette année comprenant le calendrier des jours retenus. Il sera aussi nécessaire d’exposer aux collègues sur quelles obligations réglementaires de service ils doivent imputées ces formations.
Extraits du courrier à la rectrice :
… les modalités d’organisation de cette formation appellent quelques réactions de notre part :
En effet, le temps sur lequel serait pris cette formation n’est pas clairement défini (nous n’avons aucune trace écrite sur ce point). Si l’an dernier ce temps était pris sur « l’ensemble des 108h », il le serait cette année, d’après les informations qui circulent çà et là, sur la journée de solidarité. Cependant cette formation en 3 parties totalisant 8 à 9 heures dépasse largement le temps de la journée de solidarité.
Ajoutons que cette journée de solidarité étant dévolue aux projets d’école et depuis quelques années plus ou moins laissée à la main des directeurs d’école, de nombreux établissements ont déjà utilisé (ou prévu dans leur calendrier de concertation) un temps de travail sur ce sujet. Le temps de travail des professeurs des écoles débordant du cadre prévu, il serait donc juste que cette formation laïcité soit imputée sur les 18h annuelles de formation continue, comme cela semble être le cas dans certains départements.
On nous a signalés également que certaines convocations ont été envoyées très tardivement parfois la veille de la formation et les ordres de mission ne sont pas toujours parvenus aux collègues en temps voulu.
Enfin, les messages envoyés sur les boites académiques annoncent des temps de formation sensiblement différents selon les cas allant de 14h à17h (en novembre), de 14h à 16h (pour les sessions de janvier) et encore ailleurs une formation de 15h… Alors que d’autres académies ont fait, semble-t-il, le choix d’un temps de formation plus court.
Nous vous demandons donc de placer tout ou partie de cette formation, dont l’importance du sujet n’est pas à démontrer, sur le temps de formation continue, que les collègues soient prévenus suffisamment tôt (ce serait d’ailleurs souhaitable, pour l’an prochain, que les écoles concernées en soient informées fin aout), que les temps de formation soient plutôt le mercredi matin, que le temps de formation soit revu à la baisse pour ne pas alourdir encore la charge de travail des PE, que les IEN soient bienveillants sur les demandes d’autorisation d’absences des collègues qui n’ont pu assister à la formation ou qui auraient, dans les semaines à venir, des difficultés pour se rendre disponible. »