Lutte pour la démocratie

Plus que jamais depuis des décennies, on sent dans la société une véritable fragilité de la démocratie. La CFDT ne veut pas rester à observer ce phénomène les bras ballants et souhaite infléchir de tout son poids cette mauvaise tendance.

Sur leurs lieux de travail, et dans la cité, les adhérentes, adhérents, militantes et militants CFDT font face à une situation politique et sociale tendue.
En tant que représentantes et représentants des travailleurs et travailleuses mais aussi en tant que garants de la démocratie sociale, ils et elles sont les premiers à défendre la démocratie mais également les premiers à subir ses atteintes et reculs.

Se mettre en mouvement

Aussi, la CFDT souhaite proposer aux adhérentes, adhérents, militantes et militants aux syndicats, des espaces d’échanges collectifs et de débats sur la crise démocratique et les moyens d’y faire face.

Un kit d’animation de débat a été créé à cet effet. 

Il permet d’organiser un temps de pour écouter et récolter la parole de chacun et chacune sur deux grands thèmes :

– démocratie et syndicalisme

– les menaces pour la démocratie

Ces deux temps sont suivis d’un temps sur les formes de résistance à ces menaces que constitue le syndicalisme au quotidien.

Deux webinaires sont programmés pour l’appropriation du kit :

• Mardi 18 novembre à 10h
• Mardi 02 décembre à 12h30

Pour vous inscrire à l’un de ses temps, vous pouvez dès maintenant adresser un mail à democratie@cfdt.fr. Vous pouvez aussi solliciter le groupe fédéral dédié en écrivant à organisation@efrp.cfdt.fr

Ces échanges vont nourrir la réflexion plus large de la CFDT sur la démocratie, mais ce temps est d’abord fait pour les participantes et les participants : pour partager, confronter des points de vue et faire vivre un débat collectif.

La CFDT structure son réseau et lance la Tournée Démocratie

Réunis à Bierville le temps d’un séminaire de formation, les 29 et 30 septembre deniers, les responsables CFDT ont pu tester et affiner différents supports (argumentaires et outils) avant leur diffusion à plus grande échelle et se sensibiliser aux menaces que fait peser l’extrême droite sur le syndicalisme à travers des jeux de rôle ou des quiz.

Pour vous qui nous lisez, voici une devinette. Quel est l’auteur des propos suivants ? « Les syndicats sont les croque-morts du monde économique et du travail, ils ne servent à rien. » Une autre ? « De toute façon, la CFDT, c’est un syndicat jaune toujours prêt à trahir les travailleurs. Il n’y a aucune surprise que la CFDT ne défende pas les ouvriers. »  Malgré les trois années qui séparent ces deux déclarations, soulignons une certaine continuité idéologique.

« Quand parler de valeurs ne suffit plus, il est indispensable de rappeler les intentions réelles de l’extrême droite à celles et ceux qui, parfois, y compris dans nos rangs, peuvent se laisser séduire », insiste Thibaud Kurtz. C’est justement en vue de rappeler ces intentions que le réseau va sillonner le territoire national dès cet automne.

Quelles ripostes face aux menaces sur les libertés associatives ?

De quelles façons et à quel degré les capacités d’action des associations et des ONG sont-elles entravées aujourd’hui en Europe ? Et comment lutter ? C’est pour répondre à ces questions que plusieurs têtes de réseaux associatifs ont lancé un travail d’envergure, accompagnées par le collectif La Cause. Partant d’une étude comparative de la situation des libertés associatives dans huit pays européens (Hongrie, Italie, Pays-Bas, Pologne, Royaume-Uni, Serbie, Slovaquie et Suède), un travail a été présentée aux membres du réseau lors d’un webinaire le 3 octobre. De quoi enrichir la réflexion des militants après leur séminaire de deux jours, à la fin septembre, à Biervillle.

Intitulé « Mesures de sauvegarde des libertés associatives, une démarche collective face aux risques liés au rétrécissement de l’espace civique », ce travail met en évidence des tendances communes, à des degrés divers, à ces différents pays : augmentation de la répression contre les militants et manifestants ; restrictions des libertés individuelles ; disqualification des ONG, en critiquant leur « politisation » (le fait, par exemple, de qualifier d’écoterroristes des activistes en faveur de l’environnement), etc. Les structures sont également attaquées au porte-monnaie : réduction de leurs ressources financières, accroissement des contraintes administratives de fonctionnement (qui alourdissent les coûts et entraînent une forme d’usure auprès des militants) ou multiplication des procédures-bâillons.

Cette comparaison européenne a servi de base de travail aux militants CFDT du Réseau militant de lutte contre les idées d’extrême droite afin d’identifier les risques et de renforcer la capacité des associations à se défendre sur les plans juridique et financier. Une étude riche de pistes de réflexion pour les syndicalistes…

Une journée de travail est prévue à Lille le 16 décembre