Grâce à l’action du Sgen-CFDT, le protocole Rémunérations et carrières dans l’enseignement supérieur et la recherche va permettre de transformer 2000 postes de Maîtres de conférence – MCF en postes de professeurs d’universités – PR.
C’est une véritable avancée pour nombre de collègues, bloqués dans leur carrière, malgré la qualité de leurs dossiers. Pour beaucoup d’entre eux, la pénurie de postes de PR a empêché toute évolution, alors que leur profil répondait à tous les critères, et qu’ils avaient même quelquefois été qualifiés à plusieurs reprises par le CNU.
En 2022, 800 maîtresses et maîtres de conférences bénéficieront d’une promotion (400 au titre de 2021 et 400 au titre de 2022).
Les conditions ?
Etre HDR et MCF Hors classe mais un quart des postes seront accessibles au MCF de classe normale avec 10 ans d’ancienneté. (articles 2 et 3)
Combien de postes ?
400 par an au niveau national par an soit pour 2021 et 2022, 28 promotions dans les établissements de la Région Centre Val de Loire : 15 pour l’Université de Tours, 11 pour l’Université d’Orléans et 2 pour l’INSA Centre Val de Loire. (article 3)
Comment se réalise la répartition au sein d’un établissement ?
Chaque année, le conseil d’administration de chaque établissement répartit par discipline, sur proposition du président et dans le respect des priorités nationales, les possibilités des promotions arrêtées. (article 4) Découvrir les modalités à l’Université de Tours au fil des dossiers n°27.
Comment candidater ?
Les candidats déposent leur candidature auprès du chef de l’établissement, accompagnée d’une lettre de motivation et du rapport d’activité. (article 4)
Que doit contenir le rapport d’activité ?
Le rapport d’activité doit permettre d’apprécier l’aptitude professionnelle et, d’autre part, les acquis de leur expérience professionnelle en distinguant, dans chaque cas, l’investissement pédagogique, la qualité de l’activité scientifique et l’investissement dans des tâches d’intérêt général.
Qui examine les dossiers ?
Pour chaque candidat, le conseil académique désigne deux rapporteurs membres du corps des professeurs des universités ou d’un corps assimilé dont l’un au moins est choisi parmi les spécialistes de la discipline du candidat. Les noms de ces rapporteurs sont rendus publics.
Au vu de leur rapport, le conseil académique délibère en formation restreinte sur l’ensemble des activités des candidats pour apprécier, d’une part, leur aptitude professionnelle et, d’autre part, les acquis de leur expérience professionnelle en distinguant, dans chaque cas, leur investissement pédagogique, la qualité de leur activité scientifique et leur investissement dans des tâches d’intérêt général.
Sur chacun de ces critères, l’avis est soit très favorable, soit favorable, soit réservé.
Quel est le rôle de la section CNU ?
Les avis du conseil académique en formation restreinte et les rapports d’activité précités sont ensuite adressés par le président de l’établissement à la section compétente du Conseil national des universités, ou de la section compétente du Conseil national des universités pour les disciplines de santé.
Après avoir entendu deux rapporteurs membres du corps des professeurs des universités désignés par le bureau de la section compétente, le collège compétent pour le corps des professeurs des universités rend un avis sur le dossier du candidat.
Cet avis porte, d’une part, sur l’aptitude professionnelle et d’autre part, sur les acquis de son expérience professionnelle en distinguant, dans chaque cas, son investissement pédagogique, la qualité de son activité scientifique et son investissement dans des tâches d’intérêt général.
Sur chacun de ces critères, l’avis est soit très favorable, soit favorable, soit réservé.
Et ensuite ?
Les dossiers ainsi complétés par l’avis du collège compétent du CNU sont adressés au chef de l’établissement.
Dans la limite de quatre candidats par emploi ouvert dans la discipline concernée les candidats ayant reçu les avis les plus favorables par les instances consultatives (CAC et CNU) article sont entendus par un comité d’audition.
Celui-ci est composé du chef de l’établissement ou de son représentant et de trois membres du corps des professeurs des universités désignés par le chef de l’établissement ou par son représentant, dont deux au moins choisis parmi les spécialistes de la discipline concernée.
L’audition a pour objet d’éclairer la décision du chef de l’établissement sur la motivation du candidat et sur son aptitude à exercer les missions et responsabilités dévolues aux membres du corps des professeurs des universités.
A l’issue des auditions le chef de l’établissement établit la liste des candidats dont la nomination est proposée. Sans renoncer à son pouvoir d’appréciation, il tient compte des trois avis consultatifs respectivement, par le conseil académique, par la section compétente du CNU et par le comité d’audition ainsi que des lignes directrices de gestion relatives aux orientations générales en matière de promotion et de valorisation des parcours édictées par le ministre chargé de l’enseignement supérieur.
Les motifs pour lesquels leur candidature n’a pas été retenue sont communiqués aux candidats qui en font la demande.
Et l’égalité femmes/hommes dans tout cela ?
Cette procédure de promotion met en œuvre les principes et critères édictés par les lignes directrices de gestion notamment en matière d’égalité entre les femmes et les hommes, en tenant compte de la part respective des femmes et des hommes dans les disciplines concernées. Un bilan du suivi de cet objectif est communiqué annuellement au conseil d’administration. Et vous pouvez vous en douter, le Sgen-CFDT y sera particulièrement attentif.
Et après ?
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