Cité Lavoisier d’Auchel: plus jamais ça!

Un faux cas de harcèlement qui tourne à la mise en cause des personnels... danger!

Que s’est-il passé à la cité scolaire Lavoisier d’Auchel ?

D’abord une simple bagarre relayée sur les réseaux sociaux..

  • Avant les vacances de Novembre,deux élèves se sont donné rendez-vous pour se battre à l’extérieur de la Cité scolaire Lavoisier. La bagarre a été filmée et diffusée sur les réseaux sociaux.
  • A l’issue de cela, le chef d’établissement a contacté les services du Rectorat pour savoir s’il pouvait poser un conseil de discipline. Après avoir eu confirmation il l’a posé sauf que la mère de la présumée harcelée ne s’y est pas présentée.

Puis l’intervention de bikers menaçants…

  • Pendant les vacances, ce parent d’élève fait appel à l’association de bikers « Les Black Shadows North » qui viennent chercher l’élève présumée harcelée à la sortie de l’établissement. Entre temps, son frère est convoqué à une commission éducative pour problème lié au comportement. C’est alors que leur mère  demande au chef d’établissement à ce que ses enfants soient affectés dans d’autres collèges du secteur. Le DASEN accède à sa demande.
  • Des bikers ont menacé de mettre le chef adjoint dans un coffre de voiture et de l’emmener en Belgique. La DASEN arrivent à Lavoisier pour auditionner la Direction qui se trouve prise à parti et accusée alors qu’elle a suivi toutes les procédures et qu’il n’y a pas de cas de harcèlement. Suite à cela et d’autres menaces sur les réseaux sociaux, la Direction dépose plainte auprès des services de la Police et, choquée, elle se met en arrêt de travail.

Enfin une réaction ministérielle problématique !

  • Le cabinet du ministre Attal envoie une lettre de remerciement à l’association des bikers pour saluer leurs actions face à des situations de harcèlement, sauf que le cabinet n’a pas pris le temps d’analyser la situation et de vérifier qu’il s’agissait bien d’une situation de harcèlement.
  • Le chef d’établissement prend connaissance de la lettre, diffusée sur facebook. Anéanti, atteint dans sa dignité, il décide de ne pas reprendre le travail.
  • Jeudi 30 novembre, la Rectrice vient à Lavoisier assurer les collègues de son soutien et accorde la protection fonctionnelle à la Direction.

Une équipe éducative qui réagit de façon solidaire et constructive:

  • En total soutien avec leur Direction, les personnels décident d’écrire une lettre ouverte au Ministre Attal lui relatant les faits et lui demandent une réhabilitation nominative du chef d’établissement.
  • Lors de l’HIS ils décident de maintenir leur journée de grève du mardi 5 décembre pour ne plus jamais connaître une telle situation.
  • Des personnels écrivent à des députés de la région qui leur donnent leur soutien.

Le Sgen-CFDT Nord Pas-de-Calais solidaire et présent pour l’accompagnement des personnels:

  • dès le début de l’affaire une adhérente nous a contactés pour nous tenir informés des événements
  • dès le début de l’affaire, nous avons été en lien avec le cabinet de la rectrice.
  • dès le début de l’affaire, nous avons témoigné de notre solidarité avec les personnels et les avons accompagnés, notamment nos adhérent.e.s
  • mercredi 29 novembre: à la demande de nos adhérent.e.s, dépôt d’un préavis de grève pour le mardi 5 décembre
  • jeudi 30 novembre : intervention auprès de différents médias pour communiquer sur les faits et rétablir la vérité
  • vendredi 1er décembre: participation à l’HIS (Heure d’Information Syndicale) organisée par les personnels  enseignants de l’établissement qui étaient présents en masse en soutien à leur chef d’établissement
  • mardi 5 décembre: participation au rassemblement des personnels et parents d’élèves devant l’établissement.
  • un courrier intersyndical académique à destination du ministre est en cours de rédaction.

Nous continuons à soutenir la communauté éducative dans son action:

  • Pour que leurs revendications aboutissent
  • Pour que ce type d’évènement, qui se banalise, soit traité autrement: avec du temps d’analyse des faits, avec du temps de traitement de l’information et méfiance vis à vis de ce qui est véhiculé par les réseaux sociaux, avec respect des personnels.