En manif’

« Le 18, qui vient ? » a été la phrase qui a lancé toute l’organisation. Un tableau pour organiser les co-voiturages réalisé par notre responsable de secteur et ça y est, tout est enclenché. Des gens que l’on a l’habitude de voir, d’autres qui se lancent pour la première fois, beaucoup de personnes qui se mobilisent.

Une fois arrivé.e.s là-bas, on essaie de se retrouver, on s’appelle. « Je suis là où c’est orange ! » Sans blague ? On finit par se retrouver, on attend un peu et c’est parti, le cortège se lance. On a des sifflets, on les utilise, il n’est pas question qu’on ne nous entende pas. Ceux qui n’ont pas de chasuble, parce qu’on en manque, portent les drapeaux. Un poste ambulant passe des musiques engagées et d’autres moins mais ça met l’ambiance. Le défilé s’arrête, reprend, s’arrête, reprend, on ne s’attendait pas à être autant. Un collègue non-adhérent nous rejoint, constatant « le monde qu’il y a aujourd’hui ! ». Dans les rangs de la CFDT on lit sur les gilets « Agri-Agro », « Santé Sociaux », « Chimie Energie », « Services » et on est fier.e.s d’être là pour représenter l’Education, la Formation et la Recherche Publiques. Après quelques kilomètres et quelques heures, on arrive à la fin de la manifestation. Une responsable syndicale prend la parole et annonce que nous étions 4000. Pour Arras, c’est vraiment pas mal et il serait peut-être temps que là-haut on entende que nous en avons assez de l’austérité à tout prix, des coupes dans les services publics et qu’il serait temps qu’on applique un peu de justice sociale.

Mais c’est aussi, il faut le reconnaître, un bon moment que l’on a passé ensemble ! On a discuté, on a rigolé, on s’est plaint (parce qu’on est comme tout le monde) et on a re-rigolé (parce qu’on est, encore une fois, comme tout le monde). Et puis, ça a été l’occasion de voir notre force, de voir combien nous sommes, à la CFDT mais également avec tous les syndicats présents. De voir encore combien, dans le rapport de force qui existe et malgré ce que certains voudraient, il va bien falloir faire avec nous. Et c’est peut-être ça aussi qui peut relancer notre engagement militant : retrouver la chaleur de militer et de revendiquer pour obtenir gain de cause. Il faut dire que ce qu’il y a autour depuis quelques années n’est pas franchement le plus fendart qui soit. Alors, allons-y, retrouvons la joie de rire, de se retrouver, de partager ensemble et se donner la force de continuer parce que, si vous voulez mon avis, ce n’est pas la dernière manif’ à laquelle nous allons participer…