Jean Paul Delahaye, ancien DGESCO (Directeur Général de l'enseignement scolaire), est l'auteur d'un rapport qui a fait date, Grande pauvreté et réussite scolaire, le choix de la solidarité pour la réussite de tous (en 2015) . Il viendra à Arras le mercredi 24 Mai.
Notre académie reflète de larges inégalités scolaires : la publication des Indice de position sociale révèle qu’à Roubaix, deux établissements distants d’à peine 500 m côtoient les extrêmes en terme d’indice IPS.
Comment ses inégalités sont-elles prises en compte ? Comment peut-on faire pour donner à notre école son rôle d’ascenseur social, accessible à tous ?
Le Sgen-CFDT Nord Pas de Calais vous invite à rencontrer Jean -Paul DELAHAYE le mercredi 24 Mai à 18h (jusque 20h-20h30) au 103 rue d’Amiens à Arras.
Notre académie reflète de larges inégalités scolaires : la publication des Indice de position sociale révèle qu’à Roubaix, deux établissements distants de 500 m côtoient les extrêmes en terme d’indice IPS. Il nous partagera son plaidoyer « Pour une école républicaine et fraternelle » qu’il développe dans son livre
« L’école n’est pas faite pour les pauvres »
à ARRAS le mercredi 24 Mai 2023 à 18h
Jean- Paul DELAHAYE a été d’abord professeur d’histoire-géographie, puis Inspecteur Pédagogique Régional, ensuite DASEN et DGESCO.
Il a rédigé plusieurs rapports dont celui sur la grande pauvreté. Il a aussi été chargé de mission contre illettrisme, pour les questions de violence, les ZEP,…
Il nous éclairera de sa grande expertise sur ces questions, et des conséquences sur l’école, sur la scolarité des élèves…
« Quel plus bel exemple en effet d’action collective sociale et fraternelle que la politique conduite dans notre pays pour réduire le nombre de sorties annuelles sans qualification »
Il précise que, compte tenu de l’importance de la question éducative pour notre pays, il faut collectivement travailler à ce que ce « mouvement de long terme » prenne de la vitesse, évite les soubresauts des alternances politique et gagne en cohérence.
Mais l’école républicaine est, selon lui, loin d’être aussi fraternelle et sociale qu’elle le devrait et le mal est profond.
Déjà en 1906, Jaurès prévenait que « quiconque ne rattache pas le problème scolaire ou plutôt le problème de l’éducation à l’ensemble du problème social, se condamne à des efforts ou à des rêves stériles ». Cependant, M.Delahaye estime que l’école porte sa part de responsabilité dans les inégalités scolaires.
Il dresse un bilan politique, et montre que la gauche n’a guère brillé sur la question de la lutte contre les inégalités
Il expose un diagnostic sur l’école : une école qui fonctionne bien sauf pour les enfants du peuple ; un second degré malthusien ; une orientation marquée.
Puis il donne des pistes
Pour un budget davantage redistributif
Le budget actuel est en baisse relative depuis un quart de siècle, et il ne s’inscrit pas dans une démarche équitable car il ne donne vraiment pas la priorité aux plus pauvres. Il insiste sur l’importance de l’école primaire et de la nécessité d’une plus forte dépense et critique l’absence de continuité des politiques publiques.
Des personnels revalorisés
Il y a un lien très fort entre le bien-être des enseignants et la réussite des élèves. Mais le déclassement et la dévalorisation continue depuis 40 ans impactent actuellement l’attractivité des métiers de l’éducation.
En parallèle, il y a nécessité d’investir dans la formation des enseignants : formation initiale évidemment, mais aussi continue, afin de pouvoir couvrir tout le territoire d’enseignants compétents.
Autre piste, l’allégement indispensable des effectifs dans les classes, redonner de l’importance à l’école maternelle (cf les rapports de l’expert auprès de l’OCDE, Eric Charbonnier, qui est intervenu à l’AG du Sgen à Dijon) ; adapter les rythmes scolaires ; un collège vraiment pour tous (donc à refonder) et redonner à l’enseignement professionnel une voie d’excellence ; un lycée général moins clivé ; et orienter les principes pédagogiques vers plus de coopération ; l’aide au travail personnel mieux et autrement prise en charge ; donner de la marge de manoeuvre aux acteurs locaux
Mais si l’on veut que l’école soit plus attentive à la réussite de tous et veille bien sur tous, alors il faut qu’elle progresse dans le domaine de la fraternité
Jean-Paul DELAHAYE invoque alors aussi le combat à mener contre le séparatisme social et scolaire et la laïcité pour faire vivre la fraternité dans la diversité.
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