Pourquoi les violences sexuelles et sexistes ?

Le Sgen-CFDT 59/62 a fait de la lutte contre les Violences sexuelles et sexistes une priorité.

Des agissements dans notre société sont intolérables et il convient de les dénoncer avec force.

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L’école, les établissements du second degré mais aussi les universités sont malheureusement eux aussi touchés par des propos injurieux envers les femmes. Malgré des saisines en CHSCT ou cellules dédiées, la plupart du temps, la victime est déplacée ou doit faire face à un mur d’obstacles insurmontable.
Pour le Sgen-CFDT, cela ne peut plus durer !

Parce que la lutte contre les violences faîtes aux femmes est un enjeu important pour la société que l’on veut construire, c’est bien au cœur de nos établissements scolaires et universitaires que ce combat doit aussi être mené.

L’étude de l’IFOP pour la Fondation Jean-Jaurès et la Fondation européenne d’études progressistes au sein de cinq pays de l’Union Européenne révèle que 60 % des femmes ont subi ou subissent des violences sexuelles ou sexistes au cours de leur carrière professionnelle. Certaines évoquent même que ces violences sont une réalité quasi quotidienne.

Les établissements scolaires et universitaires ne sont pas à exclure de cela.

Des militant.es du Sgen-CFDT Nord Pas de reprennent régulièrement des collègues dont les propos sont déplacés. La réponse la plus classique apportée par l’incriminé est : « c’était juste une blague » ! Pour le Sgen-CFDT, ces mots sont plus qu’intolérables car on ne peut pas plaisanter avec l’apparence physique ou l’attitude que peut avoir une femme au travail ou sur n’importe quel autre lieu. Pour beaucoup d’hommes, réagir à ce type de propos relève du féminisme. Eh bien oui, car le féminisme c’est préconiser l’égalité entre la femme et l’homme et l’extension du rôle de le femme dans la société. Des valeurs qui doivent, selon la CFDT et le Sgen-CFDT devenir la normalité.

Mais le problème ne s’arrête pas là.

Trop souvent, la violence sexiste et sexuelle au sein d’un établissement scolaire ou universitaire, lorsqu’elle fait l’objet d’une plainte auprès d’un responsable hiérarchique, est minimisée, considérée comme une maladresse managériale. Le dossier est rapidement classé, l’institution quelle qu’elle soit ne veut prendre ses responsabilités. Le Sgen-CFDT a même pu observer ici ou là des victimes déplacées de leur poste d’origine pour « les protéger ». Il s’agit en fait pour ces femmes d’une double pénalité : la violence en elle-même et le changement de poste. Des étudiantes sont mêmes renvoyées afin de laisser en place des professeurs mis en cause. Cette impunité ne peut plus perdurer. Notre organisation syndicale demande donc que les décisionnaires prennent leurs responsabilités envers les harceleurs et que leurs actes soient suivis de réelles sanctions.

Il n’y a pas de petits ou de grands actes de violence sexiste et sexuelle au travail ;

le sexisme ordinaire est encore trop ancré parmi les personnels. Il s’agit bien de changer cela dans notre société et pour le Sgen-CFDT, cela doit commencer par ceux qui agissent au plus près des élèves, des étudiants. L’Éducation nationale, l’Enseignement Supérieur et la Recherche doit donc faire le ménage au sein de ses rangs pour que plus aucun acte de ce type ne se produise dans aucun lieu de travail, ni à fortiori dans les écoles, les collèges, les lycées ou les universités.