Le Dasen du Nord nous a accordé une audience en cette fin d'année pour répondre à nos questions et évoquer divers sujets.
Autotest
Nous avons fait remarquer au directeur académique que la gestion de la distribution des autotests auprès des collègues était compliquée pour les directeurs. Ils devaient parfois partager certaines boites entre plusieurs collègues, aller chercher les kits à l’inspection …
Temps partiel
Les collègues ont dû recevoir les réponses du directeur académique sur l’accord ou non du temps partiel et la quotité retenue. Dans le cas contraire, n’hésitez pas à nous le signaler.
Les militants du Sgen-CFDT ont déploré une nouvelle fois que de plus en plus de postes (classes dédoublées, CP, EMF, CPC ….) , ne soient pas compatibles avec le temps partiel. Pourtant, à notre connaissance, aucune étude ne semble indiquer que le temps partiel aurait une incidence particulière sur la réussite des élèves. Le directeur académique explique que c’est une directive du ministère et que l’an prochain, avec l’extension du dédoublement envisagée pour les grandes sections en REP (30% sont concernées cette année), il y aura encore davantage de collègues exclus de ce dispositif. Cela est d’autant plus inacceptable à nos yeux que dans le second degré, rien ne semble limiter les demandes de temps partiel.
Promotion à la hors-classe et à la classe exceptionnelle
- Les collègues promus à la hors-classe en septembre prochain ont dû être avertis par un message sur leur boite iprof.
- Nous rappelons au directeur académique notre revendication de prendre en compte l’ancienneté générale de services (AGS) comme critère de départage (en cas d’égalité de barème) pour les promotions à la hors-classe, à la place de l’ancienneté dans le corps des PE, qui défavorise les anciens instituteurs. Le directeur académique refuse une nouvelle fois cette alternative alors que d’autres départements ont changé leurs règles dans ce sens.
- Nous remercions les services pour les vademecum envoyés aux collègues cette année sur ces deux questions.
- Cependant, nous faisons remarquer au Dasen qu’il manque un minimum d’explications sur les critères permettant aux IEN d’apprécier « la valeur professionnelle » pour les promotions à la classe exceptionnelle. Si, dans le document, « l’expérience et l’investissement » sont évoqués, rien n’est précisé sur la diversité des fonctions et des parcours qui semblent pourtant être déterminants pour cette appréciation. Sur cette question, le directeur académique admet un oubli et reconnaît qu’il s’était déjà engagé (les années précédentes) auprès de nous à diffuser cette information.
- Pour la classe exceptionnelle, les militants du Sgen-CFDT reviennent sur un message adressé aux collègues « éligibles » à la classe exceptionnelle leur laissant croire qu’ils seraient « promouvables » alors même qu’ils ne remplissent pas les conditions pour être dans le vivier 1 ou 2. Le directeur académique va se pencher sur la question et reconnaît que ce serait alors une erreur d’envoyer ce message.
- Le directeur académique explique que le calendrier des opérations est retardé car les services sont en attente d’une directive nationale pour le vivier 2. En effet, avec la création d’un échelon supplémentaire à la hors classe, des modalités transitoires doivent être prévues pour les collègues.
- Nous conseillons aux collègues concernés par la classe ex, d’être attentifs. Les appréciations (visibles sur Iprof) de leurs IEN devaient apparaître avant le 14 juillet. Ces appréciations peuvent faire l’objet d’un recours mais les temps seront sans doute contraints. Nous avons demandé si ces appréciations figuraient dans le dossier professionnel des promouvables. Sur cette question le directeur académique ne peut nous répondre.
Mouvement intra académique
- Les recours suite à la phase informatisée feront l’objet d’une bilatérale avec les délégués du personnel ce 13 juillet.
- Les collègues sans poste à l’issue de la phase informatisée, seront affectés, dans leur grande majorité, avant le 31 juillet (date de la fermeture de l’inspection académique jusqu’à mi-août)
- Les professeurs d’écoles stagiaires et les M2 alternants doivent, à ce jour, connaître leur poste.
- Concernant les postes en dehors du barème, nous demandons à ce que les candidats qui ont participé à des entretiens puissent avoir au moins quelques informations sur l’appréciation que le jury a fait de leur prestation, qu’ils puissent connaître leur classement. Sur ce point nous avons demandé aussi que les collègues puissent être destinataires des écrits des différents jury.
- Nous demandons une nouvelle fois au directeur académique d’envisager ou d’étudier la possibilité de diffuser largement les postes en ASH et les postes de direction restés vacants à l’issue de la phase informatisée afin que les collègues puissent postuler. Puisque le Dasen refuse une deuxième phase de mouvement au barème, cette solution permettrait cependant de placer sur les postes ASH davantage de collègues volontaires.
Direction d’école
- Nous demandons au directeur académique de proroger ses décisions de janvier dernier. Il semble d’accord et enverra un courrier fin août dans les écoles pour permettre aux directeurs d’école de se décharger des temps de récréation s’ils le souhaitent ainsi que des activités pédagogiques complémentaires (APC). Il faudra cependant veiller à ce que tous les élèves qui ont besoin d’APC puissent en bénéficier en répartissant la charge entre les collègues.
- En ce qui concerne les 12 jours annuels de décharge pour les petites écoles, faute d’avoir obtenu une brigade dédiée, nous demandons au directeur académique que les IEN planifient dès le début de l’année ces 12 jours de décharge et qu’il leur rappelle également que cela doit constituer une priorité par rapport à un remplacement long dans une plus grosse école qui pourrait être interrompu pour assurer cette mission. Le Dasen nous répond que c’est le sens de ce qu’il demandera à ses IEN.
- Les collègues directeurs déchargés un jour par semaine le seront en partie par des M2 alternants (nouvelle manière d’entrer dans le métier avec 1/3 de temps en classe et 2/3 à l’INSPE). Outre le fait que ces directeurs devront s’adapter à un nouveau binôme, sans ancienneté dans la fonction, nous apprenons aussi que ces jeunes collègues ne connaîtront leur affectation qu’après le 7 juillet rendant encore plus difficile la liaison avec les directeurs et/ou les collègues à 75% qui seront aussi concernés par la mesure.
- Nous faisons remarquer qu’avec les problèmes de remplacement rencontrés cette année, de nombreux directeurs se sont passés d’un nombre de jours de décharge conséquent et cela sans aucune contrepartie. Le directeur académique explique que dans le 1er degré, il n’a pas de possibilité de payer les directeurs concernés en heures supplémentaires même s’il considère que ce serait une juste compensation. Dans le cadre du Grenelle de l’éducation, c’est un sujet qui a été abordé et il y aurait peut-être des avancées à venir sur ce sujet. Le Sgen-CFDT rappelle toutefois aux directeurs qu’en l’absence de leur décharge, nous leur conseillons de répartir les élèves. En effet, en prenant en charge les élèves du collègue absent, ils envoient le message (à l’administration mais aussi aux parents et collègues) que ce temps de « décharge » n’est finalement pas si nécessaire que ça puisqu’ils arrivent à s’en passer. Nous demandons d’ailleurs au directeur académique qu’il adresse un courrier aux directeurs en ce sens.
- Nous exprimons une nouvelle fois notre désaccord sur le fait que les directeurs d’écoles qui enseignent dans une classe dédoublée soient obligés de changer de niveau. Nous demandons que les directeurs puissent au moins garder leur niveau tant que les conditions de la décharge d’enseignement restant due n’auront pas évolué de manière significative. Le directeur académique explique que la règle est imposée par le ministère, mais que chaque situation est étudiée et qu’il y aura des exceptions à la règle. Nous allons faire remonter au ministère notre revendication d’abolition de cette règle qui ne repose, semble-t-il, sur aucune étude qui la justifierait.
Remplacement
- Nous exprimons nos doutes sur les engagements du ministre à améliorer, l’an prochain, le remplacement des professeurs du premier degré. Nous rappelons au directeur académique qu’à la rentrée 2020, il avait été contraint de supprimer 57 postes de remplaçants, qu’il nous avait cependant annoncé son intention de réabonder. Il aurait eu des garanties orales pour pouvoir de nouveau faire appel à des contractuels dès septembre (alors que cette année, il a dû attendre que la situation se tende pour pouvoir recruter).
- Le constat est sans appel : même avec les contractuels, la situation était encore très tendue à 10 jours des vacances. L’an prochain il faudra, avec les mêmes moyens, accorder 2 jours de décharge supplémentaires aux directeurs des petites écoles du département. Et rien ne dit que la situation sanitaire se sera considérablement améliorée.
- Nous proposons au directeur académique d’accorder davantage de temps partiels à 80 %. En effet, dans certains départements, cette option est retenue car la personne à 80 % enseigne trois jours par semaine dans son école et doit, en compensation, sept jours dans l’année pour assurer du remplacement. Le directeur académique ne retient pas cette proposition car il explique que le budget alloué au temps partiel ne le permettrait pas (les enseignants à 80 % sont en effet payés 85 %). Cela représente un coût supplémentaire pour l’éducation nationale. Il explique de toute façon que cette proposition est à faire à la rectrice puisque c’est elle qui a la main sur cette question.
Politique des ressources humaines
Nous soulignons favorablement le fait que notre académie ait ouvert un chantier sur la gestion des ressources humaines avec une volonté affichée d’avancer rapidement sur ce dossier et d’y mettre les moyens. Reste à voir les avancées réelles pour les collègues dans les années à venir car il faudrait sans doute augmenter d’autant les effectifs dans les services.
Sur cette question, nous soulignons une nouvelle fois au directeur académique l’absence d’accompagnement des collègues qui doivent prendre un long congé. Nous lui proposons la création d’un petit document dans lequel ces collègues pourraient trouver les coordonnées des personnes ressources, des informations utiles, des conseils, les modalités de ce type de congé. Ce document pourrait alors être remis systématiquement par les secrétaires de circonscription aux collègues concernés. Le directeur académique semble retenir cette proposition.