Il est possible d'agir, face à l'impression de ne pas pouvoir faire vivre ses valeurs au quotidien, de ne pas "bien faire" son métier, de devoir se conformer à des contraintes absurdes.
La gestion de la classe prend le dessus sur toute autre préoccupation : pour « faire cours », on commence par devoir vérifier le matériel, sanctionner ou menacer de sanctionner, trouver des stratagèmes pour lutter contre le peu d’intérêt des élèves…
L’environnement numérique, supposé faciliter le travail, s’avère un fardeau : des problèmes quotidiens de maintenance et de matériel, de formation et d’usages, de surcharge de travail, et l’impression de connexion permanente…
L’écart entre les attendus des programmes et le niveau des élèves, sans même parler de leur hétérogénéité, semble insurmontable. Les changements de politiques publiques, de « méthodes », associés à des injonctions permanentes pour de « bonnes pratiques » (qui deviennent mauvaises dès l’année suivante…) sont source de stress, de malaise et de désinvestissement.
⇒ Nos réponses : des solutions adaptées, diversifiées et multiples
Pour une gestion de classe facilitée et un climat scolaire apaisé
Pour sortir de la culpabilité et de l’isolement professionnel, le Sgen-CFDT porte des revendications concrètes.
- Avoir la possibilité de travailler en groupes à effectifs réduits, adaptés à des pédagogies variées
- manipulation
- développement des pratiques orales
- activités sportives, culturelles et artistiques
- Pouvoir organiser la co-intervention/co-animation, pour apaiser le climat et avoir un regard croisé sur des thèmes donnés,
- S’approprier les dispositifs « sur mesure » trop souvent dévoyés pour faire face aux difficultés des élèves :
- tutorat,
- accompagnement personnalisé,
- et obtenir la création d’un compte personnel d’accompagnement
- Bénéficier de la richesse d’équipes pluri-professionnelles complètes (PsyEN, infirmier·es, AS, AED, AESH, CPE…) pour prendre en charge les diverses problématiques : apprentissages, comportements, besoins particuliers… – car un·e prof ne peut pas (et ne doit pas) résoudre tout, tout seul.
- Faire valoir le droit
- à des formations adaptées aux situations locales,
- à l’accompagnement des équipes.
Pour un usage pertinent du numérique éducatif
Le numérique éducatif, c’est de l’investissement :
- en matériel (ordinateurs, tablettes, tableaux blancs interactifs…) et en locaux, des connexions internet haut débit, un bon réseau Wifi…
- en personnels pour la maintenance, formés régulièrement et en nombre suffisant, avec des statuts stables car leurs missions sont pérennes,
- en temps de formation et d’accompagnement pour les usagers (enseignant·es, élèves, parents…)
Face aux changements de cap incessants
Des possibilités d’agir au niveau local, du temps et de la confiance :
- Obtenir un temps suffisant pour appréhender les nouveaux dispositifs ou textes, se les approprier et les mettre en œuvre en faisant des choix à partir des réalités locales.
- Organiser les prises de décision nécessite l’implication de toutes et tous, par une gouvernance plus collective qui prend réellement appui sur les instances de concertation (Conseil pédagogique, Conseil de Vie Lycéenne, Conseil d’Administration…) et repose sur un vrai dialogue social.
Les enseignant·es sont des professionnels, dont le professionnalisme doit être reconnu, encouragé et développé.
⇒ Plus que jamais, agir pour ne pas subir !
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