Comité de suivi voie pro: entrer dans le concret des sujets !

A l’occasion de la première réunion du comité de suivi de la réforme de la voie professionnelle, le Sgen-CFDT a rappelé le sentiment de déception qui domine actuellement. Les enseignant·es ne constatent pas sur le terrain l’augmentation des dédoublements de classe prévus par les textes.

Pour le Sgen-CFDT, la rentrée est marquée par la déception vécue par les enseignant·es de lycée professionnel.

Selon les réponses à notre enquête, 81 % des PLP ayant répondu pensent que la réforme qui se met en place ne changera pas leurs conditions de travail. La raison principale tient certainement dans le fait que dans une proportion assez similaire ils n’ont pas constaté l’augmentation des moyens complémentaires qui doivent permettre plus de dédoublement de classe en 2nde professionnelle et en 1ère année de CAP. Or le premier objectif de la réforme est bien de redéployer une partie des heures dégagées par la baisse des horaires élèves vers les moyens de dédoublement afin de favoriser les conditions de travail des enseignant·es et l’amélioration des conditions d’apprentissage des élèves.

Quand les moyens sont présents c’est la dimension collective dans la répartition effectuée qui est absente.

Une autre raison du sentiment de déception éprouvé par les répondant·es tient au fait que l’usage de ces moyens de dédoublement, mais également l’organisation de la co-intervention et du chef d’œuvre n’ont pas fait l’objet de décision collective via le conseil pédagogique et le conseil d’administration.

Au final les enseignant·es pensent que cette réforme n’améliorera pas les conditions d’apprentissage des élèves. Ici encore les raisons invoquées concernent avant tout les conditions d’exercice des enseignant·es avec des formations liées à la co-intervention et au chef d’œuvre jugées comme extrêmement décevantes.

 

 

 

 

 

 

Pour le Sgen-CFDT l’urgence est :

  • la mise en place d’un plan de formation visant à permettre aux équipes la construction commune de l’objet didactique lié à la co-intervention et au chef d’oeuvre,
  • un dispositif de concertation plus filé au cours de l’année scolaire. Les deux semaines obtenues en début d’année scolaire sont certes nécessaires mais insuffisantes. Il faut qu’à ce dispositif s’ajoutent des concertations en cours d’année afin de permettre de mener des bilans intermédiaires et de corriger les dispositifs initiaux.

S’il est nécessaire de prévoir des modalités pour recueillir les pratiques se mettant en place en vue d’une mutualisation,  il faut cependant :

  • laisser le temps aux équipes de mettre en place la co-intervention et le chef d’oeuvre. Il n’est pas pertinent de demander des remontées dés la première semaine ;
  • que les demandes de remontées, quand elles se justifieront, soient co-construites avec les équipes pédagogiques et ne soient pas conçues comme une justification de l’utilisation du temps enseignant.