Déclaration CAPA Psy-EN

En ce début d’année et de mandat, nous formulons le vœu d’un réel dialogue social académique qui permette d’améliorer significativement les conditions de travail mais aussi le pouvoir d’achat des personnels. Le dialogue doit aller bien au-delà du partage d’informations et permettre de négocier pour des avancées concrètes pour les personnels. A ce titre, le SGEN-CFDT réclame des mesures d’urgence (prime d’activité, prime de fin d’année) ainsi que l’ouverture de négociations pour aborder, notamment, les questions d’augmentation du pouvoir d’achat des agents publics, de suppression du jour de carence, particulièrement pour les femmes enceintes. La participation financière des employeurs publics à la protection complémentaire en santé et prévoyance fait également partie de nos demandes.

Égalité entre femmes et hommes

Engagée de longue date pour l’égalité entre femmes et hommes dans la société et au travail, la CFDT Fonctions Publiques a été signataire de l’accord sur l’égalité professionnelle de 2013 obligeant les ministères à engager des actions contre les inégalités ainsi que du protocole PPCR visant à réduire les écarts de carrière et de rémunération entre femmes et hommes.
Ainsi le Sgen-CFDT Nord Pas-de-Calais formule le vœu d’une égalité professionnelle réellement effective qui supprime les situations d’écarts de rémunération et de déroulement de carrière par la mise en œuvre d’un plan d’action académique  »Egalité professionnelle » rigoureux et efficace. Il doit mieux accompagner les situations de grossesse, la parentalité et l’articulation des temps de vie professionnelle et personnelle, et renforcer la prévention et la lutte contre les violences sexuelles, le harcèlement et les agissements sexistes. L’égalité professionnelle est un principe non discutable qui doit être une réalité pour tous les personnels et les instances paritaires doivent en être les garantes.

Réforme des lycées

S’agissant des réformes des lycées et du bac en cours, le Sgen-CFDT Nord Pas-de-Calais tient à souligner les incohérences entre le budget de l’Éducation nationale et les réformes qu’entend mener le gouvernement. Les réformes des lycées interviennent à un moment où le nombre d’élèves progresse. Les mener en supprimant des emplois revient à ne pas conserver les moyens qui pourraient donner sens à ces réformes. Ainsi, le SGEN-CFDT n’a pas émis de vote favorable en Conseil supérieur de l’Éducation. Alors qu’on souhaite développer le choix de la voie professionnelle, on supprime déjà des postes dans les lycées professionnels, et on laisse dans une grande incertitude les équipes sur l’organisation de l’apprentissage. Dans tous les lycées, la tension sur les moyens et le taux d’encadrement risque de vider les réformes des éléments potentiellement positifs dont elles pourraient être porteuses. Que restera-t-il du choix des élèves dans les lycées généraux et technologiques ? Que restera-t-il de la co-intervention dans les LP ? Quelle sera la réalité de l’accompagnement des apprentissages et de la construction des parcours d’orientation, si les psychologues de l’Education nationale qui doivent y contribuer avec les enseignantes et les enseignants ne sont assez nombreux sur l’ensemble du territoire ? Quels moyens sont fléchés pour les lycées professionnels et les lycées généraux et technologiques accueillant une forte proportion d’élèves issus de REP, REP+ et de milieux défavorisés ? Le Sgen-CFDT demande le report de la mise en œuvre de la réforme du lycée, afin que des négociations puissent avoir lieu à tous les niveaux pour corriger les incohérences et améliorer les conditions de travail.

Il y a environ un an était installée une nouvelle CAPA, conséquence du décret instaurant le nouveau corps des Psychologues de l’Education Nationale. Depuis cette date, des annonces sont venues bousculer un corps qui cherchait à trouver ses repères et la souffrance des personnels reste entière, notamment concernant l’incertitude sur l’avenir des CIO.

Le Sgen-CFDT 59/62 revendique

• Pour les PSYEN EDA
  • Un ou une psychologue référent métier au niveau départemental et académique
  • Le maintien des RASED facilitant un vrai travail d’équipe interdisciplinaire
  • Une gestion rectorale du corps permettant les mêmes possibilités de remplacement dans les 2 spécialités
• Pour les PSYEN EDCO
  • Le maintien de tous les CIO existant et la clarification du devenir de la Délégation Régionale de l’ONISEP, site de Lille.
  • La reconnaissance des fonctions de direction de CIO dès la prise de fonction
  •  Une appellation professionnelle reconnaissant le conseil en orientation
• Pour toutes et tous
  • Des recrutements suffisants pour des conditions de travail dignes et permettant d’assurer un service de qualité
  • La même reconnaissance et rétribution de l’exercice en éducation prioritaire
  • La possibilité de passer d’une spécialité à l’autre avec un accompagnement dans le métier.
  • Une offre de formation continue commune, enrichie de réelles analyses de pratiques pour mieux accompagner les évolutions du métier

Enfin, nous souhaitons ici remercier l’équipe du Rectorat de Lille qui est toujours à notre écoute et facilite notre rôle d’élues.

Ensemble Défendons l’Avenir
Ensemble Développons le Collectif et l’Ouverture