Lors de ce GT les représentants du Sgen-CFDT ont souhaité exprimer le besoin légitime de reconnaissance et de valorisation du travail des personnels MLDS.
Déclaration liminaire :
Un exercice du droit syndical qui devient compliqué.
Cette année encore, la suppléance des élus n’est pas complètement effective. C’est d’autant plus regrettable que largement prévisible dans le calendrier des instances. Cela ne favorise pas une ambiance de travail apaisée et la fonction des élus est de plus en plus perçue comme une contrainte dans les établissements. L’exercice du droit syndical devient de plus en plus compliqué. Les commissaires paritaires doivent se partager entre leurs fonctions représentatives et leur mission enseignante qui sont déjà lourde.
Les personnels de la MLDS sont bien des enseignants mais ils sont souvent oubliés.
La lutte contre le décrochage scolaire est un enjeu majeur humain, social et économique et constitue une mission centrale du ministère de l’éducation nationale. Elle s’exerce à travers la mission de lutte contre le décrochage scolaire (MLDS), qui vise à prévenir le décrochage scolaire, faciliter l’accès au diplôme et à la qualification des jeunes en situation de décrochage et sécuriser les parcours de formation. Cette mission est exercée par des enseignants CPIF. Le système éducatif, comme tous les services publics, ne fonctionne que par l’action des personnels qui, en professionnels, exercent leurs métiers au service de la population
Cependant, Contrairement aux autres catégories de personnels de l’éducation nationale, les CMLDS de l’académie de Lille, n’ont jamais bénéficié d’une véritable reconnaissance ainsi que d’un régime indemnitaire lié à leurs fonctions.
Si les personnels de la MLDS sont bien des enseignants, la nature de leurs fonctions et les conditions d’exercice des missions que le ministère leur demande de remplir nécessitent des compétences spécifiques très diversifiées.
Le référentiel national d’activités et de compétences a pourtant été rénové et les conditions d’exercice des personnels auraient dû être clarifiées et améliorées afin de mieux prendre en compte l’évolution de nos missions ainsi que la diversité de nos fonctions. Conçu comme un complément du référentiel des compétences professionnelles des métiers du professorat et de l’éducation, il rattache, sans aucune ambiguïté, les personnels de la MLDS au corps enseignant certifié ou PLP.
Les personnels de la MLDS devraient bénéficier des mêmes droits.
Les personnels intervenant donc dans le cadre de la MLDS devraient donc bénéficier, d’un régime indemnitaire spécifique et se voir versé des HSE lorsqu’ils dépassent leur volume horaire de travail. Les enseignants exerçant des activités au titre de la MLDS dans les établissements d’enseignement du second degré bénéficient de la part fixe de l’ISOE certes. Mais, depuis le décret no 2015-475 du 27 avril 2015, l’enseignant désigné comme « référent décrochage scolaire » lui perçoit une indemnité pour mission particulière. Les CMLDS pourtant au cœur de cette fonction, en sont exclus. Les CMLDS, devraient être aussi bénéficiaires des indemnités forfaitaires pour travaux supplémentaires, conformément au décret no 2002-63 du 14 janvier 2002 modifié, ainsi qu’à l’arrêté du 12 mai 2014 fixant les montants moyens annuels de l’indemnité forfaitaire pour travaux supplémentaires des services déconcentrés.
Valorisation et reconnaissance.
Par ailleurs, le certificat de professionnalisation en matière de lutte contre le décrochage scolaire, créé par le décret no 2017-791 du 5 mai 2017, qui permet de reconnaitre et valoriser les compétences acquises par les personnels intervenant dans le cadre de la MLDS, devait s’accompagner d’une formation conduisant à son obtention, dont les modalités ont été définies par un arrêté datant du même jour. Enfin, une indemnité spécifique liée à la certification et à l’exercice des fonctions en MLDS doit compléter les différents régimes indemnitaires existant.
Dans notre académie Rien de tout cela ! bien au contraire !
Dernièrement encore, une note académique concernant les nouvelles grilles d’entretien, ne faisant aucune référence aux pratiques pédagogiques des CMLDS et parue sans l’accord des OS. Elles sont pour le Sgen-Cfdt une insulte au professionnalisme des CMLDS et à leur liberté pédagogique qui permet de différencier les apprentissages et prendre sérieusement en charge les élèves en voie de décrochage. Elles sont également de toute évidence un frein à l’évolution de carrière de nos collègues.
Il serait trop long de décrire de façon détaillée ici la façon dont sont traités les enseignants CPIF sur notre académie. Nous sommes toujours en attente d’une audience rectorale pour pouvoir en faire le point.
Le mouvement CPIF
Pour revenir au mouvement CPIF, ces quelques explications expriment la difficulté pour les collègues de faire acte de candidature tant la situation est difficile et incertaine pour les CPIF.
Certains collègues qui auraient aimé participer au mouvement se sont abstenus de faire des vœux tant la visibilité sur les postes vacants était restreinte !
À cela il faut y ajouter les incertitudes sur l’avenir des CIO où, l’académie, contrairement à d’autres, continue de nous affecter. Pour mémoire, le SGEN CFDT revendique toujours une affectation en établissement comme dans les autres académies.
Plus encore pour les collègues contractuels, ils évitent de participer car la peur de ne pas être renouvelées reste bloquante.
Les événements de la rentrée 2017-2018, qui, n’ont pas été sans en rajouter à notre mal être. Ils auraient pu être évités si les propositions du SGEN CFDT avaient pu être entendues. La mission de lutte contre le décrochage scolaire demande de l’expérience et une connaissance du public ce qui implique la pérennisation des postes.
Pour en terminer, une organisation syndicale comme la nôtre ne conteste pas les nécessités de s’adapter aux exigences et opportunités de notre monde en bouleversement. Elle considère cependant que la méthode est importante, et entend peser sur la finalité des décisions qui nous concernent.
Le Sgen-CFDT remercie l’ensemble des personnels du DPE pour son amabilité, sa disponibilité et sa réactivité dans le travail accompli. Il espère voir pris en compte ses propositions de modification dans l’intérêt et du service mais aussi celui des collègues.
Les élu-e-s Second Degré Sgen-CFDT 59/62