Les PLP et la continuité pédagogique : chacun fait de son mieux

Dans cette période de crise sanitaire la majorité des enseignants est confinée chez elle et assure la continuité pédagogique. Mais dans quelles conditions ?

Les PLP et la continuité pédagogique : à la guerre comme à la guerreLe télé-enseignement ne s’improvise pas

Il ne suffit pas de scanner ses cours et de les envoyer tels quels via l’ENT (quand celui-ci fonctionne) à ses élèves.

Chacun le sait : l’enseignement en Lycée professionnel ne souffre pas les cours magistraux. Un cours est un cours vivant, fait d’interactions, de questions-réponses. Cela suppose donc de reprendre l’intégralité de ce que l’on veut adresser aux élèves, de repenser et de reconstruire les cours.

Des outils divers sont mis à notre disposition avec plus ou moins de succès (lourdeur, dysfonctionnements, manque de formation, …)

La classe virtuelle, par exemple, qui semblait être un outil efficace a vite montré ses limites.

Les collègues qui l’ont essayé nous ont fait part de leur déception. Outre le fait qu’une partie des élèves ne se sente pas concernée et ne se connecte pas, la limite est vite atteinte quant au nombre d’élèves que l’on peut avoir en même temps (bruits, problèmes de connexion) ce qui nécessite de refaire le cours virtuel plusieurs fois par petits groupes. Et cela suppose  que les bandes passantes et les connexions soient de qualité et que chacun soit équipé d’autre chose que d’un téléphone, ce qui est loin d ‘être le cas.

Face au manque de formation ou d’efficience des outils chacun improvise afin de conserver le lien avec ses élèves de la meilleure façon possible : dépôt de cours sur pronotes, envoi par mail, groupe whatsApp, explication personnalisée par mail,  … ce qui engendre très rapidement une surcharge notamment lorsque l’on a plusieurs classes à gros effectif.

Et comme tout cela ne semble pas suffisant, il faut également se conformer aux demandes des chefs d’établissement ou des recteurs qui ne semblent pas faire confiance au professionnalisme de leurs personnels en leur demandant des comptes quotidiens d’une façon ou d’une autre. On voudrait décourager les bonnes volontés qu’on ne pourrait s’y prendre autrement.

Face à cette situation inédite dont l’objectif premier est la préservation de la santé de tous, chacun fait de son mieux, sans compter son temps,  pour assurer la continuité pédagogique.