Résultats de l’enquête CPE : Les questions ouvertes

Charge de travail, missions, exercice du métier, évolution et projection dans l'avenir... Quelles tendances se dégagent des réponses à l'enquête nationale CPE du Sgen-CFDT?

Le cadre d’exercice du métier

La majorité des collègues qui ont répondu se plaignent de ce que les nombreuses heures supplémentaires effectuées ne sont ni récupérées ni rémunérées.

De plus l’environnement de travail (locaux parfois inadaptés, outils informatiques trop souvent vétustes, ENT inopérant) n’est pas satisfaisant dans bien des établissements.

Enfin et concernant le management, le manque de formation conduit souvent à « faire du bricolage », les collègues ne se sentent sont pas reconnu.es en qualité de chef.fe d’équipe du service Vie scolaire.

La charge de travail

Elle est bien trop lourde pour un bon tiers des collègues interrogés, parmi les missions imposées hors circulaire les tâches incombant à l’adjoint.e arrivent en tête, viennent ensuite les interventions relevant de la sphère du médico-social, enfin les tâches d’intendance.

 « Le/la CPE est l’homme/femme à tout faire, le couteau Suisse, la variable d’ajustement »

Les missions préférées cpe

Pour la majorité des collègues interrogés dans le cadre de la Circulaire de Missions de 2015, celle du suivi individuel et collectif des élèves arrive en tête ; ce point est corroboré par l’investissement massif des CPE dans le décrochage scolaire (mission investie hors circulaire de missions).

Le domaine de la politique éducative est sous investi souvent par manque de temps ; enfin l’organisation de l’équipe vie scolaire s’avère difficile en raison du manque de formation des CPE en Gestion de Ressources Humaines.

« Heureusement que les AED sont là et font le job : ils sont nos bras, nos yeux et nos oreilles »

L’évolution du métier

La majorité des collègues qui ont répondu se projettent en Conseiller en politique éducative tant ils sont passionnés par un métier riche et varié. Quant aux autres collègues, ils souhaitent que le métier demeure identique à ce qu’il est aujourd’hui.

Le manque de reconnaissance, en particulier salariale, est partagé par l’ensemble de la profession, l’héritage du « surgé » biaise encore trop souvent la représentation que les acteurs ont du métier et par conséquent de ses missions réglementaires.

Les collègues expriment unanimement la volonté d’être mieux reconnu.es car ce besoin de reconnaissance est le carburant qui leur permet de fonctionner. Actuellement il fait défaut dans bien trop de cas.

Projection dans l’avenir

Le métier de personnel de direction a perdu de son attrait en raison d’une charge de travail devenue trop lourde. Presque la moitié des collègues se projettent dans la sphère de l’ingénierie pédagogique (suivi, accompagnement, coaching, conseil à l’orientation) allant même à envisager sérieusement un passage au secteur privé.

Globalement les CPE aiment leur métier quand bien même les conditions de travail sont loin d’être satisfaisantes. Si elles l’étaient ils/elles n’iraient pas chercher ailleurs.