L’INSPÉ Hauts-de-France avait, ce mardi 28 septembre, invité les syndicats représentatifs à une réunion d’informations au sein de la direction à Villeneuve d'Ascq.
Dans un premier temps, le directeur, M. Jakubowski, entouré de certains responsables de la formation, nous a présenté les nouveautés et certains aspects chiffrés tels que le nombre d’étudiants qui est d’environ 4700 sur tous les sites INSPÉ, répartis en grande partie entre 1° et 2° et quelques 120 étudiants « encadrement éducatif ».
Personne ne sait ce qu’on doit faire…
Ce qui nous intéressait davantage lors de cette rencontre était de pouvoir échanger en particulier sur la formation. Nos hôtes ont tout de suite admis que cette année était une année de transition parce que la formation était en refonte depuis septembre 2021. Cette excuse ne nous semble pas admissible, puisque le sentiment des étudiants cette année est compréhensible : ils se sentent les cobayes de la nouvelle mouture.
On n’a pas le temps de gérer notre vie de famille, les cours, les préparations, notre classe…
Concernant la question des emplois du temps trop chargés, l’INSPÉ opposait le fait que le nombre d’heures respecte la maquette. Effectivement, l’équilibre est calculé sur une année, avec, par exemple un semestre 4 allégé pour libérer du temps en fin d’année et des périodes de stage pendant lesquelles personne n’est en cours.
On est tous ensemble mais on n’a pas les mêmes attentes !
Le fait que les cours soient dispensés à des groupes mélangés (stagiaires, étudiants, alternants,etc…) a également été évoqué. L’INSPÉ répondait que tous les contenus sont susceptibles d’intéresser tous les étudiants, même la préparation du concours à des lauréats. Nous répondions alors qu’il était nécessaire de prendre en compte le fait que les journées sont très chargées pour tous, et que le temps de cours devait être exploitable à 100%.
Les CM du mercredi sont difficiles : on est tous serrés pendant 4 heures…
La proposition de laisser le choix entre la visio ou la présence en classe pour ce qui concerne les cours magistraux laissait la direction dubitative. Outre l’intérêt aléatoire des contenus, la proximité des uns et des autres pendant 4 heures présente un danger d’ordre sanitaire.
Comment sera-t-on évalué ?
En ce qui concerne le manque de clarté des attendus en terme d’évaluation, on sait déjà que l’accueil des étudiants de l’institut a été fait alors que personne n’était prêt. Peut-être est-ce une façon d’habituer les futurs enseignants à la réalité du métier, à tout ce qui nous arrive du ministère sans avoir le temps de réfléchir à la conception avant la mise en place…
Je n’ai pas le permis, je fais comment ?
La possibilité de se rendre sur le lieu de stage a aussi fait l’objet d’un échange : est-ce que les étudiants ne possédant pas le permis peuvent être placés sur des postes à portée de transports en commun ? La réponse de l’institut est qu’il n’est pas possible de faire de cas par cas. Faites remonter malgré tout aux services vos difficultés de déplacement, au cas où… si ça devient possible…
L’entrée dans l’institution « Éducation Nationale » pour les nouveaux collègues est trop violente !
Pour conclure, nous avons insisté sur la violence des conditions d’accueil pour les premiers pas de collègues entrant dans l’institution. D’ailleurs, à la demande du nombre de collègues M2 démissionnaires l’année dernière, la direction nous a répondu qu’elle ne le connaissait pas, puisque c’est une donnée connue des services académiques. Nous pensons qu’il serait intéressant de l’étudier, ainsi que celui de l’année prochaine pour évaluer l’accueil réservé aux nouveaux collègues.
La direction de l’INSPÉ a entendu nos demandes et nous souhaitons que l’amélioration des conditions d’études soit visibles très prochainement.