Un peu d'histoire pour rappeler que le Sgen-CFDT, contrairement à d'autres organisations syndicales, s'est dès les années 1970 saisit du dossier de l'Éducation Prioritaire.
Le Sgen-CFDT se considère, à juste titre, comme l"inventeur des ZEP".
Éducation prioritaire, nos revendications
« Inventeur » des ZEP dans les années 70, le Sgen-CFDT revendique une augmentation du temps accordé au travail d’équipe dans tous les établissements, et l’extension du mécanisme de la pondération à tous les personnels de la REP+.
Le Sgen-CFDT milite pour la mise en place, dans les établissements de l’éducation prioritaire, d’une formation continue, d’un accompagnement au plus près des personnels et articulé avec la recherche.
Pour le Sgen-CFDT, dans le cadre de la préparation de rentrée 2015 en REP+, il faut absolument obtenir :
- au niveau des rectorats, un abondement en heures postes des dotations horaires globales ;
- au niveau des établissements, la construction d’un projet collectif et cohérent d’utilisation du temps, avec l’ensemble des personnels, dans le cadre par exemple du conseil pédagogique ;
- une limitation des effectifs d’élèves ;
- un pilotage et un accompagnement définis clairement ;
- le développement des postes dans le cadre du projet « plus de maîtres que de classes » ;
- un temps de décharge accru pour les directeurs d’école (journée spécifique EP).
Éducation prioritaire, un peu d’histoire
1972 – Le Sgen-CFDT revendique la création des zones d’éducation prioritaire
Dès son congrès de 1972, en revendiquant la création des ZEP, le Sgen-CFDT était en avance sur l’histoire. Il s’agissait déjà de donner plus à ceux qui ont moins, en clair de se doter d’un outil qui rompe avec la fausse égalité des chances et qui permette la réussite des jeunes sur un territoire défavorisé économiquement et socialement.
1981 – Création des zones prioritaires
Le ministre de l’Éducation Nationale, Alain Savary, crée les zones prioritaire revendiquée depuis 1972 par le Sgen. A la rentrée 1982, 363 ZP sont crées. Elles scolarisent 8,3 % des écoliers, 10,2% des collégiens, 7,4% des élèves de LP et 0,8% de ceux de LGT
1990 – Première relance de l’éducation prioritaire
Le ministre de l’Éducation Nationale, Lionel Jospin, dote les ZEP d’un cadre administratif local d’impulsion et crée les coordonnateurs de ZEP ainsi que la prime de sujétion spéciale. Cette relance a conduit à l’extension de la carte des ZEP qui sont passées à 557.
1997 – Création des REP et contrats de réussite
Après la publication du rapport Moisan/Simon en 1997 et les assises de Rouen en 1998, la relance est effective en 1999. Cette seconde relance s’accompagne d’une révision de la carte des zones d’éducation prioritaires et de la création des réseaux d’éducation prioritaire (REP). Ces réseaux associent, à des établissement déjà en ZEP, des écoles et établissements qui nécessitent une aide particulière en raison des difficultés qu’ils rencontrent. A la rentrée scolaire 2000, 916 ZEP/REP regroupent 7329 écoles, 1061 collèges, 45 LGT et 124 LP. Ils scolarisent 1,7 millions d’élèves, soit 17,9% des élèves de primaires et 21,2% des collégiens.
2006 – Création des RAR et des RRS
Déjà en retrait avec la création des REP, la notion de ZEP disparaît au moins du vocabulaire. Certains syndicats Sgen-CFDT avaient proposé bien plus tôt un changement de nom évoquant un « Espace d’éducation prioritaire » ou un « Territoire d’éducation prioritaire ». Le concept de REP disparait. Les réseaux « ambition réussite » créés dès la rentrée 2016, bénéficient de 1000 enseignants supplémentaires et de 3000 assistants pédagogiques. La constitution des réseaux de réussite scolaire revient aux académie qui les mettent en place à partir de la rentrée scolaire 2007.
En 2006, 249 RAR sont créés, composés de 249 collèges et 1715 écoles (1 collégien sur 20 du secteur public). En 2010, il y a 254 RAR.
2010/2011 – Création et transformation des « Clair » en « Éclair » et généralisation à tous les RAR
Dans la logique du président Nicolas Sarkozy, qui, dès 2005, avait appelé au « dépôt de bilan des ZEP », le ministre de l’Éducation Nationale, Luc Chatel, annonce à l’issue des « états généraux de la sécurité à l’école » l’expérimentation du programme Clair (centré sur la violence et sur un établissement) en précisant que les établissements de ZEP ont vocation à intégrer ce dispositif. Le Sgen-CFDT estime que « l’éducation prioritaire, visant d’autres objectifs, n’est pas soluble dans le programme Clair ».
La transformation de Clair en Eclair permet d’intégrer les écoles dans le dispositif.
2013 – Vers une relance …
En novembre 2013, le ministère organise des assises de l’Éducation Prioritaire partout en France.
A la rentrée scolaire 2013, l’éducation prioritaire comprend :
- les ÉCLAIR (écoles, collèges et lycée pour l’ambition, l’innovation et la réussite), où se concentrent les difficultés sociale et scolaires. Les ECLAIR sont principalement implantés dans les zones urbaines sensibles ;
- les RRS (réseaux de réussite scolaire), qui accueillent un public scolairement plus hétérogène.
Éducation prioritaire, priorité éducative
Au Sgen-CFDT, nous pensons qu’il n’est pas de priorité éducative qui vaille sans éducation prioritaire, nous affirmons que faire le choix de l’Éducation prioritaire, c’est faire le choix de l’avenir :
- pour les élèves qui nous sont confiés, pour les familles qui attendent et pour les personnels impliqués au quotidien ;
- pour notre pays, en réaffirmant ainsi partout et pour tous les valeuirs républicaines fondamentales : celles de liberté, d’égalité, de fraternité et de laïcité.
Pour aller plus loin :