Entre l’obligation d’enseigner à distance et le principe de réalité, comment doser ce travail au plus juste ? Comment se protéger ?
Mise à jour le 23 mars :
Ça se passe comment chez vous ?
Une semaine après la mise en place de la continuité pédagogique et de l’accueil des enfants des personnels soignants, nous souhaitons vous donner la parole pour faire remonter vos difficultés, questions et remarques auprès de l’administration.
Nous vous proposons pour cela deux formulaires :
Charge de travail
Nous sommes dans une situation complexe où la continuité du service public d’enseignement est devenu un réel numéro d’équilibriste : entre l’obligation d’enseigner à distance et le principe de réalité, comment doser ce travail au plus juste ?
En l’absence de protocole académique, tentons ensemble d’apporter quelques éléments de réponse. Les propos de notre rectrice sur France 3 peuvent nous y aider.
Elle y souligne en particulier l’importance de maintenir le lien entre les élèves et les enseignants. C’est ce lien qu’il convient de maintenir ; nous ne sommes pas en mesure de permettre à tous de suivre un enseignement comme si les classes fonctionnaient. “Il peut y avoir de tout par internet. des cours des exercices. Il y aura des classes virtuelles.” affirme-t-elle. Ajoutons à cela, qu’il y a aussi des lectures, des vidéos, des jeux pédagogiques et des ‘sérious games’ , … De nombreux sites participent à l’effort national en ouvrant gratuitement leurs services.
Elle nous rappelle aussi cette évidence que nous devons bien garder à l’esprit : “On est bien conscient que les parents ne sont pas là pour faire la classe à la place des professeurs”. Cela nous oblige à rester raisonnables dans nos exigences.
Les compétences scolaires et numériques, l’accès au matériel nécessaire ou à une connexion, le temps disponible, le nombre d’élèves dans chaque famille, et les problèmes techniques des serveurs qui saturent sont autant de facteurs qui peuvent nous mettre en difficulté ainsi que les familles et nos élèves.
Restons sobres dans la quantité et le type de travail demandé, souples dans les modalités. Et pour ceux dont l’accès au travail numérique est impossible, quelle qu’en soit la raison, “Il y a toujours moyen d’avoir des cours par papier.” nous rappelle encore la rectrice. Reste à savoir comment mettre en oeuvre cette modalité en ces temps de confinement strict.
Mise en oeuvre de la continuité pédagogique : remplir le cahier de texte
Les enseignants restent en position d’activité et c’est le télétravail qui est la nouvelle modalité de travail pour réaliser la continuité pédagogique.
En l’absence de protocole académique qui fixe le cadre de cette continuité, nous invitons les personnels enseignants du second degré à remplir leur cahier de texte numérique avec le travail donné aux élèves pour chaque séance de cours.
Il s’agit de se protéger de toute procédure qui serait engagée par des parents par rapport aux examens ou à la scolarité et ainsi prouver la mise en place de la continuité pédagogique.
Accès à l’ENT
Accès à l’ENT Néo dans les lycées des Hauts de France et les écoles et collèges du Nord, dont l‘accès est soumis à des quotas (chacun son tour!)
En septembre 2019, nous avions dénoncé le changement d’ENT effectué pendant l’été quand personne n’était présent dans les établissements. D’abord parce que les équipes pédagogique s’étaient investies dans le développement de l’ENT “Savoirs numériques”. Ensuite parce que le nouvel outil NEO est un réseau social pédagogique et non un ENT.
De plus, le changement a été décidé sans aucune concertation avec les professionnels de l’éducation que sont les enseignant.es et les chefs d’établissement qui assurent le pilotage pédagogique.