Réforme de la TVP : éloigner le spectre de l’augmentation de 50 % des PFMP

La transformation de la voie professionnelle (T.V.P.) commencée en 2018, est au cœur des discussions avec le ministère. En effet, depuis les annonces du candidat Macron sur la voie professionnelle, lors de la campagne présidentielle, les personnels veulent des précisions sur cette nouvelle réforme.

Réforme de la TVP
Réforme de la TVP

Réforme de la TVP : Le Sgen-CFDT participe aux concertations

Depuis le 7 novembre 2022, quatre groupes de travail se réunissent dans le but de faire émerger un ensemble de solutions sur :

  • Le décrochage scolaire,
  • L’insertion professionnelle,
  • La poursuite d’étude,
  • Les marges de manœuvre des établissements.

Les délégations CFDT (Sgen-CFDT, FEP CFDT et confédération CFDT) y prennent part afin de peser dans les discussions et pousser leurs revendications.

Les G.T. doivent déboucher en janvier 2023 sur la remise d’une synthèse à la ministre. Une deuxième étape de la concertation s’ouvrira ensuite pour retenir les propositions et aménager leur mise en œuvre dans un calendrier progressif.

Pour la CFDT, il s’agit de tirer les bons fils qui permettront d’articuler les points de sortie des GT avec la construction de la réforme de la TVP.

Il est primordial de définir sérieusement les contours de ce deuxième tour de discussions. Nous exigeons un réel dialogue social de qualité.

Augmentation de 50 % des P.F.M.P. : Ligne rouge à ne pas franchir

Pour les délégations CFDT, il s’agit d’éloigner tout ce qui pourrait conduire le lycée professionnel à s’inscrire dans une logique de formation strictement adéquationniste.  Dans ces concertations, l’objectif de la CFDT est bien d’écarter toute ambition d’augmenter de 50 % les P.F.M.P. en CAP et en Bac Pro.

Le Sgen-CFDT revendique un lycée polyvalent qui permet à chacun.e de trouver sa voie grâce à des modalités et pédagogies adaptées où chacun.e se reconnait. C’est pourquoi le Sgen-CFDT est fermement opposé à cette disposition simpliste, inadaptée et contraire à notre projet pour l’école.

Pour le Sgen-CFDT, le lycée professionnel doit offrir les mêmes perspectives que les voies générale et technologique. Il doit s’inscrire dans un continuum bac-3/bac+3 qui sécurise le parcours scolaire et professionnel des élèves. Ceci, pour réduire les inégalités sociales.
Certes, l’amélioration de la pédagogie de l’alternance qui articule enseignement général, professionnel et formation en milieu professionnel doit être poursuivie. Cela nécessite une meilleure qualité des relations école-entreprise. Mais l’objectif d’insertion professionnelle après le diplôme, ne doit pas occulter la formation de citoyens éclairés. Ils doivent être en capacité de poursuivre des études et de s’orienter tout au long de la vie par un retour en formation.

Reconnaissance des personnels : Ce que porte le Sgen-CFDT

Le Sgen-CFDT affirme que l’ensemble des missions des personnels doivent être reconnues, en accord avec les enjeux que l’on prête à la voie pro. Cela nécessite d’être en phase avec la réalité du public accueilli et l’environnement inclusif dans lequel les agents évoluent.

Les personnels de la voie professionnelle sortent à peine d’une réforme ambitieuse, très mal accompagnée et menée en pleine crise sanitaire. Pour le Sgen-CFDT, il faut avant tout consolider et améliorer la TVP pour inscrire l’investissement des personnels dans la continuité. Il est urgent de définir le rôle de l’enseignement professionnel dans un lycée plus juste socialement. Cela redonnerait du sens aux missions des personnels.

Réforme de la TVP : Le Sgen-CFDT entendu

Le Sgen-CFDT porte le constat que les élèves sont plus jeunes. Il y a un décrochage entre le diplôme et la qualification. Des propositions du Sgen-CFDT sont déjà entendues et reprises dans les premiers relevés :

  • Poser la nécessité d’une année post CAP et post Bac Pro pour sécuriser le parcours des élèves,
  • Penser les temps de concertation, y compris avec les personnels non enseignants : Psy-EN, Assistant.e Social.e, Infirmier, Médecin scolaire, …
  • Mieux rémunérer les personnels y compris par de la décharge de service ou des pondérations,
  • Intégrer les questions d’ingénierie pédagogique dans les O.R.S. des P.L.P.

Dans ces concertations, il y a donc un enjeu fort à obtenir de nouveaux droits pour celles et ceux qui œuvrent chaque jour à faire réussir le tiers des élèves des lycées.