Un CAPPEI qui peine à se développer, une rémunération qui ne reconnait pas l’évolution des missions des enseignant·es, qu’ils, elles soient spécialisé·es ou pas, le Sgen-CFDT dénonce le manque de reconnaissance de l'engagement pour l’école inclusive.
Reconnaître les missions de chacun
Lors des assises de l’école maternelle, E. Macron a annoncé l’ouverture prochaine d’une réflexion sur le handicap. C’est pour le Sgen-CFDT une urgence qu’il convient d’élargir à l’école inclusive dans son ensemble. En effet, celle-ci ne se limite pas au handicap. Elle concerne tous les élèves à besoins particuliers. Ce sont donc de nouvelles missions auxquelles sont confrontés les personnels qu’il s’agit de prendre en compte et de reconnaitre.
Le temps de travail collectif entre les différents professionnels doit être reconnu et valorisé.
Les enseignant·es spécialisé·es des ULIS, unités locales d’inclusion scolaire, des réseaux d’aide et des SEGPA, sections d’enseignement général et professionnel adapté, sont des ressources pour tous les collègues. Leurs missions ont évolué avec la création des dispositifs ULIS, de l’école au lycée. C’est une avancée pour l’école inclusive que soutient le Sgen-CFDT. Cependant, elle doit être accompagnée de la reconnaissance des nouvelles missions et des nouvelles tâches.
Les Unités Localisées pour l’Inclusion Scolaire constituent une des modalités de mise en œuvre de l’accessibilité pédagogique pour les élèves handicapé·es. Elles proposent, en milieu ordinaire, des modalités d’apprentissage et des enseignements adaptés. Les enseignant·es spécialisé·es initient des projets, sollicitent leurs collègues des classes ordinaires, assurent le lien avec le référent, la MDPH (maison départementale des personnes handicapées), les familles et l’institution. Cette évolution des missions nécessite des temps et formation, ce qui manque encore fortement dans les établissements.
Le Sgen-CFDT a dénoncé le manque de moyens spécifiques à l’école inclusive. Il a lancé une alerte « école inclusive » qui doit être suivie d’effets.
L’ouverture d’un groupe de travail sur l’inclusion scolaire s’impose…
Il doit permettre de trouver des solutions concrètes pour permettre de :
- garantir une formation initiale et continue à l’accueil des enfants à besoins particuliers,
- donner aux équipes pédagogiques le temps nécessaire à une réflexion collective sur la construction du parcours des élèves,
- diminuer la charge administrative liée au suivi des élèves,
- réduire le délai entre la notification de la MDPH et l’arrivée du personnel chargé de l’accompagnement de l’enfant dans la classe,
- travailler en équipes de concertation avec les partenaires notamment les enseignant·es spécialisé·es et ainsi échanger sur des pratiques adéquates,
- bénéficier d’enseignant·es spécialisé·es dans l’accueil des enfants allophones,
- disposer de temps pour améliorer les collaborations professionnelles avec les psychologues, éducateurs / éducatrices spécialisé·es, personnels infirmiers, éducateurs / éducatrices de jeunes enfants au sein de l’école afin de favoriser une prise en charge globale de l’enfant,
- recruter des AESH (accompagnants des élèves en situation de handicap), formé·es et employé·es à temps plein sur des emplois pérennes.
- reconnaître les différentes missions spécifiques à l’école inclusive.
Rappels des revendication portées par le Sgen-CFDT lors des concertations ministérielles
- ISAE (indemnité de suivi et d’accompagnement des élèves) pour tous, (actuellement traitement différent pour les référents avec les IMP (indemnités pour missions particulières) et classes relais, différent aussi entre enseignant·es d’ULIS 1 et 2D, enseignants en établissements spécialisés exclus de l’ISAE)
- Pas de pertes indemnitaires lorsque les collègues percevaient 2 ou 3 heures supplémentaires hebdomadaires,
- Attente d’une rencontre avec la DGRH, direction générale des ressources humaines, pour lever des incertitudes sur le versement aux coordonnateurs / coordinatrices d’ULIS, d’une indemnité à 2118 € annuel au lieu de 1764 € ( reconnaissance de la coordination pédagogique dans les écoles et les établissements).
Journées de rencontre : Inclusion scolaire , entre besoins éducatifs et besoins professionnels
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