Les personnels de direction Sgen-CFDT NPC s’opposent au PACTE et le font savoir à l’administration.

Les personnels de direction du Sgen-CFDT NPC ont saisi l'occasion d'une réunion sur le PACTE organisée par le rectorat pour réaffirmer son opposition à ce volet de la revalorisation enseignante, Voici leurs arguments.

Une dénonciation de la méthode employée par le ministère pour imposer le PACTE.

  • En particulier, lors du dernier Comité Social d’Administration ministériel, durant lequel le ministère n’a pas accepté de mettre le PACTE au vote, mais seulement de le présenter pour information. C’est encore un passage en force justifiant la décision des organisations syndicales de quitter la réunion, dont bien sûr, le Sgen CFDT, alors que chacun sait que notre organisation sait être constructive dans le dialogue.

La mise en place du PACTE en septembre 2024: à nouveau une dégradation des conditions de travail des personnels de direction.

  • La mise en œuvre du PACTE dans cette temporalité  va encore dégrader les conditions de travail des personnels de direction.
  • mettre à mal leurs relations professionnelles  avec les équipes enseignantes, déjà parfois bien dégradées suite à la marche forcée pour la mise en œuvre des réformes de la nouvelle classe de 6° »°, du lycée général et du lycée professionnel.
  • A ce jour, le pacte n’est pas mis en œuvre de la même manière dans la voie professionnelle. Cela va mettre les équipes de direction des établissements polyvalents dans une situation complexe pour les arbitrages. (Le pacte ne serait pas sécable pour les enseignants de la voie professionnelle. 1 pacte =7500 euros environ).
  • L’organisation de la rentrée scolaire va être d’une grande complexité pour les équipes de direction. Au pacte, s’ajoutera en collège et en LP la mise en place de la découverte des métiers. Ainsi que de nouvelles évaluations en 4èm°

Le remplacement de courte durée (RDC) ne résoudra pas toute la problématique des cours perdus.

  •  Il manque des ressources dans certaines disciplines qui ne seront pas compensées par le RCD. Et encore ce sont les personnels de direction qui sont face aux demandes légitimes des familles et des élèves pour avoir des enseignants formés et qualifiés.

Avec le PACTE, c’est à nouveau un management vertical qui l’emporte !

  • Comment relire les propos de M le Ministre dans sa tribune du mois de décembre 2022 ? : « Il faut aussi redonner les marges d’initiative qui manquent tant aux enseignants, cesser de les infantiliser dans un fonctionnement uniquement descendant » Et comment ne pas faire l’’amer constat que pour les équipes de direction la verticalité reste le maître mot de l’organisation ? Nous sommes assez loin du relevé de conclusion de la réunion du 28 octobre 2022 initiée par la Ministère de la Transformation et de la Fonction publique, lequel concluait, entre autres à la page 25, « à la nécessité de développer un management plus horizontal, agile, basé sur l’initiative et à renforcer la participation des agents aux processus de décision afin de prendre en compte de leurs avis pour renforcer la qualité et l’utilité du service public ». Nous sommes loin du collectif qui incarne les valeurs du Sgen-CFDT.

Le PACTE va créer des inégalités territoriales !

  • Selon le niveau d’acceptation du PACTE par les équipes enseignantes, les déclinaisons des réformes seront inégales sur les territoires.

Quelle évaluation de la mise en application du PACTE ?

  • Il est inenvisageable, comme cela apparaît actuellement dans la lettre d’objectifs des chefs d’établissement d’autres académies, que ceux-ci puissent être évalués sur le nombre de PACTES mis en place alors que cela repose sur la libre adhésion des personnels. Comment une logique comptable peut-elle rendre compte de la qualité du pilotage d’un établissement ?
  • La prime PACTE pour les personnels de direction que le Sgen-CFDT ne réclamait pas ne permettra pas d’atténuer le fort sentiment de découragement des équipes de direction ; au contraire, nous attendons toujours des mesures plus ambitieuses, notamment sur l’organisation du travail, et que nos propositions soient entendues. Nous sommes inquiets face à l’épuisement des personnels de direction à faire chaque jour de l’établissement scolaire une organisation respectueuse de ses acteurs.