Le 18 mai, les collèges du Nord et du Pas-de-Calais étaient susceptibles d'ouvrir pour les élèves de 6ème et de 5 ème. Ce ne sera pas le cas ...
La pré-rentrée, pour les personnels, prévue durant la semaine du 11 mai sera sans doute reportée.
Les conseils pédagogiques devraient être réunis pour travailler sur les modalités de reprise puis les CA pour information. En savoir plus
Cela permettra aux équipes, en liaison avec les parents et les collectivités, de mettre en place un plan de reprise d’activité permettant d’assurer la santé et la sécurité de tous les personnels et des usagers.
Comme nous le disions dans un précédent article , le Sgen-CFDT 59 62 revendique que chaque collectif puisse réfléchir localement à la pertinence de réouvrir les établissements et de décider ensemble les points suivants :
– les conditions sanitaires sont-elles réunies pour organiser une réouverture ?
– quels moyens (humains et matériels) sont nécessaires et encore indisponibles pour envisager la réouverture ?
– Quel temps de préparation est nécessaire à cette organisation ?
– Quelle communication devons–nous faire vers nos usagers ?
– quelles garanties devons–nous exiger de notre institution ?
Ce sont ces points que nous allons décliner ci-dessous. La santé et la sécurité des personnels et des usagers doivent pouvoir être garanties partout. Si cette garantie n’est pas optimale, nous conseillons aux collectifs de ne pas reprendre le travail présentiel et de lister tous les éléments nécessaires manquants. Tous ces éléments doivent être réfléchis et construits dans toutes les instances des lycées ( Conseils pédagogiques, CHS, CA..), avec tous les acteurs de la communauté éducative et avec tous les partenaires, et être formalisés dans un plan de reprise d’activité qui devra être intégré au document unique s’il existe.
– les conditions sanitaires sont-elles suffisantes pour organiser une réouverture ?
Reprise et sécurité sanitaire : agir et élaborer un plan de reprise d’activité
Ce sont les équipes qui, localement, sont les mieux placées pour juger de chaque situation.
Gel en quantité, masques, fréquence de nettoyage des locaux, des outils, organisation des classes, jauge des groupes en fonction de la surface des classes (pour rappel, 50 m2 pour 15 élèves maxi) sont autant d’éléments qui sont à prendre en compte.
Les choix opérés doivent respecter les consignes fixées par le protocole. Ils peuvent également être plus contraignants si la situation l’impose. Nous pouvons vous accompagner et répondre à vos questions si besoin (lille@sgen.cfdt.fr).
– Quels moyens (humains et matériels) sont nécessaires et encore indisponibles pour envisager la réouverture ?
Conditions d’accueil, qualité et fréquence du transports, nombre d’agents dédié à la désinfection, conditions de prise du repas …
– Quel temps de préparation est nécessaire à cette organisation ?
Le Sgen-CFDT Nord Pas de Calais demande aux équipes de direction, si ce n’est pas déjà fait, de mettre en place un calendrier permettant de réunir les instances en présentiel ou en distanciel et de dialoguer avec tous les acteurs de la communauté éducative des collèges.
Il est également important de connaître assez rapidement le nombre d’élèves qui se rendront au collège ainsi que le nombre d’enseignants qui pourrons assurer les cours en présentiel afin de pouvoir calibrer le dispositif.
Une communication claire et actualisée de l’établissement avec les familles s’impose.
Attention à ne pas alourdir la charge de travail des enseignants en leur demandant de joindre les familles. Elle est déjà bien conséquente avec la continuité pédagogique à distance!
– quelles garanties devons nous exiger de notre institution ?
L’employeur a obligation de veiller à la sécurité de ses agents. Nous exigeons donc que l’ensemble des mesures prévues dans le protocole sanitaire soient mises en place. Il doit y avoir des masques en nombre suffisant et du gel hydro-alcoolique disponible dans toutes les salles.
Nous revendiquons que les personnels qui se retrouvent en présence physique avec les élèves ne soient pas en plus chargés de la continuité à distance, ce serait intenable.
Les équipes de direction vont, une fois de plus, se retrouver en première ligne. C’est pourquoi nous revendiquons qu’ils puissent réellement s’appuyer sur les décisions collectives et que les injonctions habituelles soient mises de côté.
La question des AESH reste un élément particulier qu’il convient de considérer réellement. Le suivi quotidien des élèves nécessite une proximité physique bien peu compatible avec la distanciation préconisée et augmente le nombre de personnes dans une classe.